« Un climat de suspicion pèse aujourd’hui sur les banques. La banque, aujourd’hui, ne peut plus, comme avant, se concentrer sur la seule parole bancaire. Elle doit tenir un discours sociétal », martèle Frédéric Oudéa, président de la Société Générale, lorsqu’il évoque sa nouvelle campagne de communication, « Développons ensemble l’esprit d’équipe », signée par l’agence Fred et Farid.
La marque, qui a dépensé 60 millions d’euros pour sa communication en 2010 (source Kantar Média), semble donc renouer avec son passé – dans les années 1980, déjà, ses créations proclamaient « conjuguons nos talents ». Nostalgie d’un « avant » coïncidant avec les jours heureux et confiants ? Avant la crise des « subprimes » et la faillite de Lehman Brothers. Avant l’affaire Kerviel, en 2008. Et, enfin, avant la polémique de début 2009, où Daniel Bouton, président de la Socgen à l’époque, et Frédéric Oudéa, alors directeur financier, avaient été contraints de renoncer à leurs stock-options sous la pression de l’opinion publique.
Les Echos par Véronique Richebois