Stratégies – L’agence en vue

Publicité, design, marketing services, Internet, conseil médias… Dans chacun de ces domaines, Stratégies a retenu une enseigne qui a fait l’actualité cette année.

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Asap l’agaçante

Desgrippes Gobé parvient à séduire les clients sans susciter la jalousie de ses confrères, mais tel n’est pas le cas d’Aubert Storch Associés Partenaires (Asap). Tant que l’agence s’appelait encore Virtuelle et concevait en sous-main les campagnes Crédit Agricole (le budget a longtemps été officiellement chez FCB), elle ne dérangeait personne. Mais depuis qu’elle est sortie du bois, son discours antiestablishment et ses publicités tapageuses font grincer des dents.

Et pourtant, comment y échapper ? En 2005, Asap a poursuivi sa collaboration avec Galeries Lafayette et Jean-Paul Goude au cinéma, a continué de décliner la saga Maaf, a remporté le budget des pizzas Sodebo et, surtout, a sorti l’ovni LCL. Que n’a-t-on entendu sur cette campagne réalisée, comme Maaf, par le metteur en scène Jean-Michel Ribes ! La sentence la plus dure est venues, dans Stratégies, du président de Leg, Gabriel Gaultier, pour qui « un tel niveau d’indignité ne peut s’expliquer que par la haine de soi. » Un jugement sans doute disproportionné, et d’ailleurs démenti par les premiers résultats de tests Ipsos et TNS Sofres.

Pas mécontente de se positionner comme le mouton noir de la publicité, l’agence s’enorgueillit du détournement de la campagne LCL par Les Guignols de l’info et en prépare de nouvelles versions avec des célébrités. « Le système économique des agences classiques est à bout de souffle. Il n’a pas changé depuis les années soixante-dix », assène Olivier Aubert, codirigeant d’Asap, qui chapeaute une petite équipe de huit permanents et un réseau d’indépendants. En 2005, l’agence annonce un résultat d’exploitation de 4,8 millions d’euros.

Stratégies par Pascale Caussat.

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