Olivier Aubert, cofondateur de l’agence de publicité qui a déposé la marque «les Républicains» dénonce la polémique générée par ce choix.
“Lorsqu’un mauvais coup se mijote il y a toujours une République à sauver” proclamait Jean Gabin dans le film le Président sur un dialogue de l’immense Michel Audiard… 45 ans après cette savoureuse tirade n’a visiblement rien perdu de son actualité.
Des dizaines de ces nouveaux “défenseurs de la république” se sont ainsi laissés embarquer par des meneurs en mal de notoriété pour assigner en référé notre agence Aubert Storch Asssociés Partenaires au même titre que l’UMP à seule fin de nous empêcher de se revendiquer du concept de Républicains.
Motif principal invoqué : Nous aurions voulu privatiser “un bien commun” en créant et en développant des logos autour d’un nom susceptible de remplacer celui de l’UMP en adoptant une “démarche frauduleuse et dissimulée”. Bigre !
Le fait que 93 marques comprenant le mot Républicain ait déjà été déposées à l’INPI dont quelques unes par les plaignants eux mêmes démontre soit leur ignorance du droit des marques en France soit leur mauvaise foi. Tout dépôt à l’INPI est public et se fait à ciel ouvert. Celui concernant les Républicains a ainsi été publié au BOPI (Bulletin Officiel de la Propriété Industrielle) en décembre 2014 car c’est notre métier de créer et de déposer des marques figuratives pour en garantir un usage paisible à nos clients.
Le fait que 93 marques comprenant le mot Républicain ait déjà été déposées à l’INPI dont quelques unes par les plaignants eux mêmes démontre soit leur ignorance du droit des marques en France soit leur mauvaise foi.
Je tiens à rassurer ces indignés car tout le monde est libre et restera libre d’utiliser le mot Républicain qui n’appartient à personne -encore convient-il de ne pas en priver les autres comme ils ont tenté de le faire en assignant en référé l’UMP et notre agence.
Idem pour les mots démocrates, citoyens, nationaux, patriotes que certains de ces Tartuffes utilisent dans leurs dénominations partisanes alors qu’ils se répandent sur les ondes en hurlant à la captation du bien commun pour “Les républicains”. Est ce que le nouveau parti “Ciudadanos “ qui s’est distingué lors des dernières élections en Espagne a privatisé le bien commun de la citoyenneté ?
Lorsque Mitterrrand se proclamait “candidat des Républicains” quand il combattait le général de Gaulle je n’ai pas souvenir qu’il ait alors outragé les belles âmes de l’époque.
On ne peut donc que s’interroger en paraphrasant Audiard : quel mauvais coup mijotaient ces nouveaux “sauveurs de la république” ? Voulaient-ils torpiller le vote des militants qui doivent se prononcer démocratiquement sur le changement de nom de leur famille à quelques jours du congrés de la future ex UMP ?
La décision du tribunal rendue mardi 26 mai qui n’a pas répondu à leurs attentes est une décision de bons sens au même titre qu’une évidence juridique.
Le Figaro par Olivier Aubert