Si Calyon a retrouvé des revenus positifs, en revanche, le réseau des caisses régionales a souffert au troisième trimestre.
Trois ans après avoir changé de nom pour devenir LCL, l’ancien Crédit Lyonnais a désormais acquis une véritable stature au sein du groupe Crédit Agricole. La banque de détail, concurrente du pilier historique, les caisses régionales, s’affirme depuis le début de l’année comme le vecteur de croissance de la Banque verte, qui a annoncé hier un résultat net en baisse de 61,7%, à 365 millions d’euros. LCL a affiché de son côté un résultat net part du groupe de 159 millions d’euros, autant qu’un an plus tôt. Sur neuf mois, LCL enregistre un bénéfice de 523 millions d’euros, soit 40% du résultat net de CA SA. Outre une maîtrise des charges, la banque affiche une progression régulière et notable de son produit net bancaire : +3,3% au troisième trimestre. Ce qui en fait, selon Georges Pauget, directeur général de Crédit Agricole SA, « la banque de détail la plus performante en France ». Une remarque qui avait déjà été exprimée lors de la présentation des résultats du deuxième trimestre. Dans ce contexte, LCL a réussi à réduire son coefficient d’exploitation à 68,2%.
Certes, ce niveau est encore supérieur à celui des caisses régionales de Crédit Agricole. Mais celles-ci, parmi les plus performantes en France du point de vue de la productivité ont connu un troisième trimestre qui contraste avec celui de LCL. Leur coefficient d’exploitation a crû de 3 points pour s’établir à 62,6%. Mais surtout, leur produit net bancaire a affiché un recul de 5,2% sur le trimestre et cela, précise la banque, alors même les caisses ont poursuivi « une dynamique commerciale avec un redressement des marges, une baisse des charges d’exploitations ». La baisse de près de 13% du résultat brut d’exploitation est à mettre à la charge d’une baisse de l’activité de portefeuille. Avec un coût du risque qui, comme sur l’ensemble des métiers, augmente fortement, le résultat net affiche une baisse sensible (-23,6%) à 136 millions d’euros.
La Tribune par Guénaëlle Le Solleu